Compromis ou souveraineté ?
"Le principe de la démocratie, c'est le compromis". Cette déclaration émane de M. Weber, représentant du PPE (auquel appartient l'UMP) au Parlement européen, qui l'a faite en séance plénière le 15 juillet 2014.
Elle est radicalement fausse. Le vrai principe de la démocratie, c'est la
souveraineté du peuple. Ce que rappelle la Constitution française du 4 octobre
1958, dont l'article 2 reprend la fameuse définition de la démocratie donnée
par Abraham Lincoln: "gouvernement du peuple, par le peuple et pour le
peuple."
Mais pour qu'il y ait souveraineté du peuple, et donc démocratie, il ne
suffit pas d'organiser des élections, encore faut-il qu'il y ait un
"peuple", c'est-à-dire une nation voulant assumer une communauté de
destin.
Or ce n'est pas le cas de l'Union européenne, pseudo-démocratie qui ne
repose sur l'existence d'aucun peuple européen, et qui parvient de moins en
moins à convaincre les nations européennes de sa légitimité.
M. Weber a donc commis une confusion en assimilant l'Union européenne à une
démocratie. "Le principe de l'Union européenne, c'est le compromis"
voulait-il dire. Affirmation qui, ainsi formulée, est exacte, car en l'absence
de souveraineté du peuple, seul un système de compromis incessant peut sauver
provisoirement une union artificielle que les nations européennes finiront par
congédier.
Gilles Lebreton
Député français
(NI) au Parlement européen
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