mardi 25 novembre 2014

Gilles Lebreton - GAD, quand le cynisme s'ajoute à la perte d'emploi





                                    GAD : quand le cynisme s'ajoute à la perte d'emploi


      Le Parlement européen a voté, ce 25 novembre, une subvention de 918 000 euros destinée à favoriser le reclassement des 760 travailleurs licenciés par l'entreprise GAD. J'ai voté pour, par solidarité envers ces travailleurs. Cette somme permettra en effet de financer une "cellule de reclassement" dont on espère qu'elle ne sera pas qu'un leurre et qu'elle augmentera leurs chances, grâce à des formations personnalisées, de retrouver des emplois.

Cela dit, l'Union européenne est largement responsable de ce drame humain qui a durement frappé la Bretagne. GAD est en effet une entreprise spécialisée dans l'abattage des porcs et la transformation de leur viande. Or la directive "détachement" et les règles ultra-libérales du marché européen ont permis à ses concurrentes allemandes de lui livrer une concurrence déloyale en recrutant massivement des Roumains sous-payés (à 3 euros de l'heure !) pour casser les prix. C'est ainsi que le porc allemand s'est progressivement substitué au porc breton, avec la bénédiction de l'Union européenne.

Je dénonce donc le cynisme avec lequel l'Union européenne prétend calmer par une aumône la juste colère de nos travailleurs licenciés. Comble d'ironie, cette aide est prélevée sur le "fonds d'ajustement à la mondialisation", dont la dénomination prouve que le monstre européen a bien l'intention de continuer à sacrifier les entreprises françaises sur l'autel de sa mondialisation ultra-libérale.


Gilles Lebreton                                                                                                                                                      
Député français (NI) au Parlement européen

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